Toutes les émotions sont fondées sur la peur : la peur de l’inconnu, d’avoir faim ou soif, chaud ou froid, de perdre ses proches ou ses amis, de perdre sa position sociale ou sa sécurité matérielle, etc. sans oublier la peur viscérale de la maladie, de la vieillesse et de la mort.
En relation avec le désir, c’est la peur d’être séparé de ce qui est agréable. Avec l’aversion, c’est la peur de rencontrer ce qui est désagréable. Avec la jalousie, c’est la peur d’être dépassé par les autres et de ne pas pouvoir atteindre ses objectifs. Avec l’orgueil, c’est la peur d’être critiqué ou de ne pas être reconnu par les autres. Avec l’ignorance, c’est de redouter le changement et de nier l’impermanence de tous les phénomènes.
Notre situation dans le monde est souvent difficile car le bonheur nous échappe et la souffrance nous poursuit. Sortir de cette impasse va être la découverte de quelque chose de nouveau. Il faut avoir le courage de dépasser ses peurs et de développer une confiance suffisante pour aller vers ce que l’on ne connaît pas encore. Les murs de notre prison doivent se rapprocher de plus en plus de nous, jusqu’à presque nous étouffer, afin de chercher la sortie de secours. Lorsque la souffrance devient intolérable, c’est la clé de la confiance en soi et en autrui qui va permettre d’ouvrir la porte de notre emprisonnement. A partir de ce moment-là, on est capable de laisser ce qui est connu pour aller vers l’inconnu, de changer nos mauvaises habitudes pour se tourner vers ce qui est bénéfique, de transformer notre vision négative de l’existence en une vision positive.
Avant, c’était l’état d’angoisse qui nous empêchait de nous lancer sur le chemin de la libération. Maintenant, c’est le moment où nous prenons « Refuge » dans une tradition spirituelle qui est authentique. Quand on prend Refuge et que l’on développe l’Esprit d’Éveil, on lâche le contrôle sur ses tendances névrotiques pour s’ouvrir à une autre dimension de l’esprit. On prend le risque de quitter l’espace restreint qui nous était familier pour découvrir une nouvelle perspective de la vie.
Le but, c’est l’état d’Éveil ; le chemin, c’est l’enseignement ; les guides, ce sont tous les amis spirituels. Dans le Bouddhisme, on les appelle les « Trois Joyaux » : Bouddha, Dharma et Sangha. Prendre refuge et développer la Bodhicitta signifie abandonner tout son être, corps – parole et esprit, à cette dimension de l’esprit qui est au-delà de la peur et de la souffrance.
C’est un processus d’ouverture, comme une fleur qui s’épanouit au printemps. Au début, à cause des doutes, on est un peu fermé comme un bourgeon. Puis, peu à peu, on ose s’ouvrir à la lumière de la sagesse, de l’amour et de la compassion, ainsi qu’à toutes les qualités qui sont déjà potentiellement en chacun de nous.
L’instant où la peur cesse, c’est quand on expérimente la nature essentielle de notre esprit. Toute la saisie dualiste, toutes les émotions conflictuelles se libèrent dans cette ouverture totale de l’esprit. Il n’y a plus quelqu’un qui veut toujours tout contrôler et qui est toujours en train de lutter pour avoir la victoire sur le monde.
C’est la compréhension qu’il n’y a plus rien à défendre et que toutes nos craintes n’étaient que l’effet de la saisie égocentrique, qui n’a absolument aucune réalité au niveau ultime.
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